Une plastie abdominale ne remplace pas une perte de poids ou un programme d’exercice physique approprié. Bien que les résultats d’une plastie abdominale soient techniquement permanents, le résultat positif peut être fortement diminué par des fluctuations importantes de votre poids. C’est pourquoi il est conseillé aux personnes qui prévoient une perte de poids importante ou aux femmes qui envisagent une grossesse de reporter l’intervention. Une plastie abdominale ne peut pas corriger les vergetures, bien que celles-ci puissent être supprimées ou quelque peu améliorées si elles sont situées sur les zones d’excès de peau qui seront excisées.

Une abdominoplastie est considérée comme une intervention esthétique et n’est pas remboursée par la RAMQ.

Chez les patients en bonne santé, une plastie abdominale est sûre et entraîne peu de complications. Voici une liste des complications possibles immédiatement après l’intervention et à long terme.

Saignement

Après toute intervention chirurgicale, il y a normalement un saignement au niveau de la plaie. Ces saignements devraient ralentir avec le temps et s’arrêter complètement après quelques jours. Toutefois, si le saignement est important et ne peut être arrêté par une pression, une autre intervention chirurgicale est nécessaire.

Sérome

Une quantité excessive de liquides normalement produits par le corps peut s’accumuler à l’intérieur de la plaie. Ce n’est pas dangereux, mais il peut être nécessaire de drainer les fluides à l’aide d’une seringue à une ou plusieurs reprises.

Infection

Une infection peut parfois survenir malgré l’utilisation de méthodes stériles et la prise d’antibiotiques avant l’opération. Selon la gravité de l’infection, des antibiotiques par voie orale ou intraveineuse peuvent être nécessaires. Si un abcès (accumulation de pus) se développe, il faudra le drainer en ouvrant la zone cutanée concernée ou en utilisant un tube de drainage.

Déhiscence de la plaie

La déhiscence d’une plaie désigne une ouverture complète ou partielle de la plaie qui ne guérit pas bien. Elle peut être causée par une infection, une poche de sang ou un sérome, ou encore par un flux sanguin insuffisant. La déhiscence est généralement traitée de manière conservatrice, c’est-à-dire soit par l’application de pansements et le traitement de la plaie, soit par une intervention chirurgicale pour refermer la plaie.

Nécrose de la peau

La nécrose de la peau est une complication rare où une partie de la peau ne reçoit pas assez de sang pour guérir correctement. La peau touchée par la nécrose peut être traitée par l’application de pansements et le traitement de la plaie ou peut nécessiter une intervention chirurgicale pour refermer la plaie. Les patients qui fument sont plus à risque.

Nécrose du tissu adipeux

La nécrose du tissu adipeux se caractérise par un écoulement de graisse liquéfiée qui peut durer plusieurs semaines. Cette affection est due à une irrigation sanguine insuffisante du tissu adipeux et est plus fréquente chez les patients fumeurs ou obèses.

Phlébite

La phlébite, qui est rare, est une inflammation qui peut se produire dans les veines profondes des jambes. Des médicaments anticoagulants et des bas de contention peuvent être prescrits pour prévenir ou traiter cette affection. La meilleure forme de prévention consiste à bouger dès que possible après l’opération, car la contraction des muscles du mollet améliore considérablement la circulation sanguine dans les jambes.

Cicatrice

La cicatrice se modifiera progressivement pendant deux ans avant d’atteindre son aspect définitif. Elle peut devenir pigmentée, en relief, douloureuse ou sensible au toucher. En fonction de l’évolution de la cicatrice, le Dr Zadeh proposera des traitements tels que le silicone, l’application de gel, les injections de cortisone, le microneedling, la luminothérapie, pour améliorer l’aspect de la cicatrice.

Les pansements postopératoires doivent rester intacts et secs pendant environ une semaine. Vous pourrez prendre une douche une fois que les pansements et les drains auront été retirés. Il est nécessaire d’éviter tout exercice physique intense durant les six premières semaines suivant votre chirurgie afin de permettre à votre corps de guérir dans les meilleures conditions. Pour la même raison, il est recommandé de dormir avec un oreiller sous les genoux. Cependant, il est important de se lever et de marcher régulièrement afin de stimuler la circulation sanguine dans les jambes et d’éviter les risques de thrombophlébite. Vous devrez également porter une ceinture de soutien abdominale pendant au moins un mois afin de favoriser une bonne cicatrisation des tissus.

Vous pourrez reprendre vos activités physiques normales entre trois et six semaines après votre intervention. Il est essentiel d’être à l’écoute de votre corps : il vous indiquera si vous êtes prêt à reprendre une activité et dans quelle mesure. La douleur ou l’inconfort pendant l’exercice sont des signes que votre corps n’est pas encore totalement rétabli et qu’il vaut mieux attendre encore quelques jours avant de réessayer.